Créée en 1945, l’organisation professionnelle des Entreprises du Voyage est l’interlocutrice des pouvoirs publics pour l’ensemble des métiers qu’elle représente : tour-opérateurs, distributeurs et assembleurs de voyages, voyages d’affaires, organisateurs de séminaires, congrès, incentives, foires et salons. Elle rassemble plus de 1600 entreprises. Nous avons demandé à Valérie Boned, sa présidente, quelle importance est accordée au Mice et aux lieux culturels.
Urbi-Cultures : Pouvez-vous présenter les Entreprises du Voyage et leurs missions ?
Valérie Boned : « Notre organisation est tout à fait classique dans ses missions. Elle regroupe les entreprises du secteur des agences de voyage et tours opérateurs, elle communique et promeut l’activité de ces entreprises et leurs valeur ajoutée, la représentation du secteur auprès des pouvoirs publics est fondamentale. Elle accompagne ses adhérents en termes de services tant sur le plan juridique qu’en matière de formation et de développement durable.
Urbi-Cultures : Quelle importance votre organisation accorde-t-elle au Mice ? Mène-t-elle des réflexions et des actions spécifiques pour son développement ?
Valérie Boned : Le Mice est un secteur d’activité qui tient à cœur EdV, ce secteur d’activité étant le cœur de métier d’un certain nombre de nos membres. Nous suivons avec attention les enjeux de ce secteur particulier et l’organisation de la gouvernance de notre organisation fait une réelle place au Mice.
Urbi-Cultures : Et comment les Entreprises du Voyage aident-elles ou pourraient-elles aider à mieux promouvoir les sites culturels et patrimoniaux dans les destinations touristiques ?
Valérie Boned : Les sites culturels et patrimoniaux sont naturellement des pôles d’attractivité. Il faut en faire des lieux naturellement proposés aux clients professionnels, car ils sont par nature préparés et prêts à recevoir des visiteurs exigeants.
Urbi-Cultures : Alors qu’à l’étranger, des offices de tourisme et des hôtels misent sur les prestations spécifiques du Mice et la mise en avant des sites culturels pour attirer des entreprises organisant des conventions et congrès, on peut penser que leurs homologues en France, première destination touristique mondiale, a elle-aussi des nombreux atouts à faire valoir. Le font-ils suffisamment selon vous et sinon pourquoi ?
Valérie Boned : Il faut lutter face à nos concurrents des pays étrangers qui ont des démarches très professionnelles de mise en marché de ces lieux. La France à de multiples territoires souvent peu coordonnés dans leur politique touristique et l’attractivité fiscale est également un levier qui joue dans la balance face au pays étrangers très agressifs. Il faut rationnaliser et mettre en avant tous les atouts que les sites français offrent à leurs clients organisateurs de congrès et événements. »
Propos recueillis par J.A
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