Comment améliorer l’habitat des séniors ?
Et surtout celui des personnes du 3ème âge, dont le nombre progresse chaque année en France, constituant un marché dit de la « silver économy » et des potentialités en plein essor. Voici, présentées par le site capretraite.fr, quelques solutions ergonomiques aux problèmes de dépendance.
C’est un poncif de le rappeler : le design joue un rôle essentiel dans la conception de mobiliers et d’agencements sur mesure visant à répondre aux besoins spécifiques des résidents d’un logement. C’est particulièrement vrai pour les séniors, dont le nombre croît chaque année, progrès de la médecine préventive et curative aidant, dans la plupart des pays du monde, aux premiers rangs desquels le nôtre. Afin de limiter l’inflation attendue des dépenses de santé pour la collectivité, les pouvoirs publics invitent à développer les solutions permettant aux personnes subissant une dépendance de plus en plus contraignante, de continuer de vivre à domicile, plutôt qu‘intégrer un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Le problème est que, si l’aménagement du logement des séniors permet de prolonger leur autonomie, les équipements (barres d’appui, rampes d’accès et autres éléments fonctionnels) donnent rapidement le sentiment d’être dans un hôpital ou une clinique.
La conception universelle permet d’éviter cela. Appliquée par des architectes, cette approche holistique se concentre sur la façon dont les individus utilisent les objets de leur environnement, plutôt que sur des adaptations respectant seulement des standards d’accessibilité. Egalement appelée conception transgénérationnelle, elle a plusieurs objectifs : le confort et la satisfaction de l’usager, la facilité d’utilisation, une ergonomie idéale, la compatibilité avec les besoins d’un maximum d’utilisateurs. Un design intérieur respectant cet idéal permet aux seniors à la fois de rester autonomes le plus longtemps possible et de pouvoir intégrer parfaitement la vie de famille chez leurs enfants.
Le site capretraite.fr en donne 10 exemples concrets, au-delà des entrées sans escaliers, les chambres au rez-de-chaussée ou encore des larges couloirs. La cuisine, pièce fonctionnelle de premier ordre, est naturellement concernée.
Ainsi, de plus en plus de designers et de sociétés de mobilier de cuisine proposent des plans de travail pouvant changer de niveau pour s’adapter à l’usager. Ils permettent notamment aux seniors de travailler assis, avec leurs petits-enfants. Des tiroirs extractibles dans les placards de la cuisine (ou du dressing) permettent d’atteindre les objets rangés sans devoir se baisser ou au contraire se lever, pour les personnes d’âge tendre ou avancé. Les unes et les autres ayant du mal à atteindre les étagères supérieures des éléments hauts de cuisine, pourquoi ne pas y renoncer et bien aménager les rangements du bas pour libérer l’espace supérieur et y percer des fenêtres qui exposeront davantage le plan de travail à la lumière du jour ? De même, rien n’oblige d’installer le robinet de l’autre côté de l’évier. Il peut être plus pratique pour les personnes à mobilité réduite d’accéder au robinet s’il est installé sur le côté de l’évier (ou du lavabo dans la salle de bains). Il est aussi recommandé d’installer le lave-vaisselle, le four et les autres appareils ménagers de 25 à 40 cm au-dessus du sol. Les commandes sont frontales afin d’être accessibles pour une personne assise.
Dans les autres espaces du logement, sont préconisées des portes coulissantes, plus faciles à manœuvrer et prenant moins de place, et des serrures sans clé, soit à code, soit à empreintes digitales, non seulement plus faciles à utiliser, mais aussi plus sûres.
Les autres solutions proposées par capretraite.fr sont à découvrir en cliquant ici.
Le même site conclut à bon escient que « toutes ces astuces permettent de répondre aux besoins d’accessibilité et de confort des seniors et des enfants dans une maison transgénérationnelle… La liste n’est pas exhaustive et votre imagination ou un bon architecte d’intérieur vous permettront de vivre à l’aise chez vous. »
J.A
Lire aussi notre article PMR et senior : quand la cuisine doit s’adapter dans notre magazine associé Culture Cuisine.
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